Un peu surprenant ce dernier Ra (ou Raoul Sinier, plus exactement, depuis qu'il assume son vrai nom). Certes, la patte du graphiste et musicien est toujours reconnaissable. Il donne dans la même musique électronique sombre, orageuse, gothique même, dans les mêmes sons malmenés mais attractifs, il a le même goût pour les crescendos et autres progressions sonores, ce sont toujours les mêmes morceaux de hip-hop fondus, malaxés et perdus dans la masse. Compte-tenu de l'accrocheur "Huge Samurai Radish", le titre et EP qui avaient annoncé ce nouveau disque, il était d'ailleurs logique de s'attendre à une suite du très séduisant Wxfdswxc2 sorti l'an passé. Mais Brain Kitchen est d'un abord moins facile que son prédécesseur, sans savoir si cela vient d'une volonté délibérée, ou d'un manque d'inspiration, lequel serait logique vu la productivité conséquente de notre homme.