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BOY IN STATIC - Candy Cigarette

Albums folk rock metal

BOY IN STATIC - Candy Cigarette

Fondé en 2007, le label Fake Four s'emploie pour l'essentiel à être l'un des ultimes refuges d'une scène rap indé déclinante et décrépite. Mais pas que. Le label des frères Ramos se ménage aussi un versant pop / rock, en débauchant le multi-instrumentiste Alexander Chen, ancien protégé de The Notwist, ex artiste Mush Records, désormais associé à un certain Kenji Ross, et qui, sur Candy Cigarette, change la formule shoegaze de l'album Violet pour une autre, plus ligne claire.

BOY IN STATIC - Candy Cigarette

Fake Four :: 2009 :: acheter ce disque

Le changement est notable. Pourtant, ce troisième album de Boy in Static se présente presque comme un projet d'arrière-garde. Il est un avatar tardif de cette indie pop électronique ultra délicate qui a sévi au début des années 2000, à la suite, justement, de The Notwist. Tout y est : des mélodies gentillettes, une musique au pathos souligné par quelques cordes, un chant mignard et maniéré, parfois renforcé par une intervention féminine, une voix chevrotante, des soupirs forcés et affectés, et surtout, une posture régressive, une volonté de retour vers l'enfance marquée par le titre (cigarettes en chocolat...), par les paroles et la vidéo de "Young San Francisco" et par le recours à des instruments jouets.

Et du coup, Candy Cigarette n'est pas toujours très folichon. Mais son écoute répétée révèle quelques passages où, enfin, Chen et son compère parviennent à produire l'émotion qu'ils cherchent manifestement à susciter. Pour exemple "Young San Francisco", single locomotive de l'album, le charmant "Tijuana", le dynamique et presque trépidant "Osaka", ou encore le morceau titre "Candy Cigarette", l'une des plages les plus sobres de l'album, accompagné comme toutes les autres de nombreux instruments, guitare acoustique, violoncelle, percussion rachitique et une sorte de melodica, par petites touches impressionistes et successives, énième preuve que, pour toucher l'auditeur, il n'est jamais besoin de trop en faire.

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