Milk the Beef :: 2008 :: acheter le disque
Pour que le choc soit encore plus visible, la pochette, les vidéos bonus et le titre, dont les mots sont empruntés à Martin Luther King, jouent franco du contraste entre noir et blanc. Et pour couronner le tout, notre homme s'est lancé dans l'album concept, déclarant que la moitié de ses titres symbolisent les sept péchés capitaux (associés pour une fois à la couleur blanche), l'autre les sept vertus.
Dit comme ça, ça sent le joke rap à plein nez. Tha Pumpsta, de fait, se la joue ironique, tournant en dérision cette propension qu'ont eue les Blancs, depuis Elvis, à s'emparer sans vergogne des musiques noires. Pourtant, ce rap coquin, rentre-dedans et irrévérencieux fonctionne presque aussi bien que son équivalent black. L'album n'est pas irréprochable, c'est d'ailleurs la loi du genre, mais ça défouraille souvent bien comme il faut, dès l'endiablé "1987" d'ouverture. Le duo "Move It", avec une certaine Autumn, pourrait aussi bien chauffer les dance-floors, tout comme le percutant "Octopus Armed", ainsi que le "Whoop Revisited" déjà cité.
Bon, tout cela ne suffit pas à faire de Bass Black Treble White un must-have, ni le début d'une déferlante. Mais cela justifie qu'un article du Washington Post, il y a trois ans, ait décrit Tha Pumpsta comme le chef d'un file incontesté d'un nouveau mouvement composé tout entier de sales Blancs mal élevés, amateurs d'une forme de rap, dans ce qu'elle a de plus outrancièrement et caricaturalement black.
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