Le premier album d'Immigrate Us, Our Own Nostalgia, était rempli de promesses. Décousu, inégal, imparfait, il était loin d'être une réussite, mais quelques passages gouteux auguraient du meilleur. Sorti un an après, le second album des Japonais était donc attendu avec curiosité et un petit fond d'espoir. Mais avec No Man's Religion, malheureusement, la punition est la même qu'avec l'album précédent.
Quelque part, ce côté redite était annoncé par le premier titre de cet album, "We've Met Before, Haven't We?". Aussi varié que son prédécesseur, avec ses morceaux rappés en anglais, en japonais ou sans parole (même si la langue de Shakespeare a cette fois la part belle), No Man's Religion a lui aussi trop d'instrumentaux bien fades et de titres sombres pour faire sombre, comme ce remix de "Swetaing Bullets" avec Lord 360, aussi vainement pompeux qu'un vieux single de The Opus, ou bien encore "Pray For Seven Seraphims".
Mais au milieu de ce trop plein de musique, tout comme sur Our Own Nostalgia, il y a toujours un petit contingent de bons titres rappés. Il y a par exemple ce "Devil In Disguise" à deux voix, la deuxième partie de ce "Freestyle" en langue nipponne, et les titres des Américains Ancient Mith sur "Big Screen" et Demune sur "White Bird", réussis malgré leurs banales touches de piano à la Richard Clayderman.
Comme quoi, il manque finalement peu de choses pour que les Japonais d'Immigrate Us sortent le bon disque dont ils sont capables. Alors, la troisième fois sera-t-elle la bonne ?
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