Obliq Sound :: 2008 :: acheter cet album
Pour l’accompagner dans cette tâche et sur ce second album, ce Suisse a choisi de se faire seconder par quelques batteurs, Deantoni Parks (collaborateur de Mars Volta, Tom Waits et John Cale, entre autres) et Adam Deitch (50 Cent, Talib Kweli, The Game), ainsi que par les rappeurs anglo ou francophones Invincible, Spleen, et par l’ami Mike Ladd pour une démonstration, osons l’oxymore, de spoken word convaincant. Dans le même genre, collabore également Celena Glenn, slammeuse aperçue du côté de Cocorosie. Et comme si cette liste d’invités ne suffisait pas, la coloration rap de l’ensemble est soulignée aussi par le titre ironique du disque.
Mais le hip-hop, ici, n’est que décorum. Ce sont les pianos et autres claviers (Minimoog, Fender Rhodes) les stars de cet album. Ils virevoltent et partent dans de longues échappées haletantes, sans pour autant, et c’est là le grand mérite de Léo Tardin, verser dans le confort lénifiant du nu-jazz, ni dans toute autre tentative crossover douteuse, qui aurait sacrifié tout intérêt à cet enfer pavé de bonnes intentions qu’est l’ouverture d’esprit. L’annonce de ce projet avait beau déborder de gros mots dégoûtants comme "slam", "spoken word", "jazz crossover" ou "rétro-futurisme", finalement, tout cela s’avère fluide. C'est une bonne surprise.
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