Qu’on s’entende bien. Cette édition japonaise n’apporte pas grand-chose de plus à la version originale du dernier album de Ceschi. C’est la même pop mélancolique revisitée avec adresse par un rappeur, les mêmes petites mélodies courtes et tristes que sur la première sortie du prometteur label Net31. Ce sont strictement les mêmes morceaux, dans le même ordre. Les mêmes illustrations, le même packaging sobre, mise à part une adresse à Tokyo derrière. C’est exactement la même chose, à l’exception deux petits morceaux sympathiques en bonus, même pas les plus notables, et qui viennent un peu comme un cheveu sur la soupe, avec de la pop électronique qui vire à la techno ("Spit") et une chanson trois fois plus longue que les autres ("Crackrocks"). Mais à l’exception de ces ajouts, c’est tout pareil. Et c’est ça qui est bien.
Il est bon de se remettre tout ça dans les oreilles, de s’en gaver le crâne, pour encore plus longtemps. Il est bon de réécouter le beatlesien "Frank Propose", les excellentes collaborations rap avec la toujours charmante Penny ("Not Sure"), avec Xololanxinxo ("CT Dead"), avec son frangin David, Shoshin et iCON the Mic King (l’halluciné "End of Skies", peut-être le meilleur titre de l’album, en fait). Ça fait du bien de se remettre en boucle toutes ces jolies chansons nostalgiques où la guitare est dominante, soulignée par juste ce qu’il faut d’éléments rap et par d’autres détails comme le craquement d’un vieux vinyle ("Sweetest Friend"). Bref, en cette fin d’année, à l’heure des bilans musicaux, on saisirait n’importe quel prétexte pour écouter et pour parler encore de They Hate Francisco False, le meilleur disque de rap mutant de 2006.
PS : la version japonaise ne se trouve que sur des sites japonais avec plein d'idéogrammes compliqués. Logique. Mais l'ancienne version est toujours disponible à cet endroit.
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