Sixtoo sort au moins un album par an, Sixtoo est donc quelqu'un de très occupé. L'interview suivante est le peu que nous avons pu tirer du rappeur et beatmaker canadien à l'issue de quelques échanges. Brève prise de nouvelles de l'un de nos chouchous hip-hop avant ses prochaines sorties...
Ton nouvel album sonne comme le dernier stade de ton évolution vers la musique électronique. As-tu cessé d'être un artiste hip-hop ?
Pas du tout. Ma démarche reste fondée sur des samples. C'est quelque chose qui vient du hip-hop et que je tiens vraiment à coeur. Jamais je ne pourrais appeler ça de la musique électronique, même en y mettant beaucoup d'imagination. Je ne pense pas non plus que ce soit un stade final. C'est juste l'état présent de ma musique. Je ne cesse d'évoluer.
Tu écoutes quoi en ce moment, en hip-hop et autre ?
Black Ox Orchestra, Fly Pan Am, de la pop française des années 60, de la musique concrète et contemporaine, des trucs électroniques, du post punk. J'écoute vraiment de tout.
Quant au hip-hop ? En ce moment, j'écoute le nouveau disque de The Coup, DJ Signify et Jay-Z.
Ca a été une surprise de découvrir Damo Suzuki sur ton album. Je suppose que tu es un vieux fan de Can.
J'adore Can. "Vitamin C" est un titre précurseur du hip-hop, l'un des meilleurs qui soit. Ca fait tellement longtemps que je voulais entendre Damo sur un beat. Je l'ai trouvé là, en train de discourir sur la musique improvisée et je l'ai emmené à Toronto pour la session. Ca s'est vraiment très bien passé.
Tu as sorti des disques sur un tas de labels (Anticon, Cease & Desist, Vertical Form, Mush, Ninja Tune...). C'est intentionnel ou c'est juste le résultat d'une carrière chaotique ?
Je fais beaucoup de musique. J'en fais tellement qu'elle finit par se retrouver sur de nombreux labels.
Il y a quelques mois, tu as sorti une compilation sur Vertical Forms. C'est une bonne idée, car certains de tes albums deviennent difficiles à trouver. Tu n'as jamais prévu de réédition pour The Psyche Continuum, The Psyche Intangible ou Songs I Hate ?
Non. Je pense que cette musique n'a pas très bien passé l'épreuve du temps. Je préfère ne pas rééditer ces albums. Les meilleurs passages sont sur la compilation Psyche Years. J'encourage les gens à acquérir plutôt cette rétrospective de ma carrière.
Tu vis encore à Montréal ? Pourquoi t'être installé ici ? C'est plus facile en tant qu'artiste ?
J'y vis depuis deux ans et demi. Je compte y rester encore un peu. En ce qui concerne les arts et la culture, c'est le meilleur endroit qui soit en Amérique du Nord, en tous cas je le pense.
Nous avons interviewé Buck 65 il y a quelques mois. Il nous a parlé d'un possible nouveau Sebutones.
C'est envisageable. Il nous reste à en fixer les détails. Il faut dire que nous sommes tellement occupés en ce moment, l'un comme l'autre...
Tu continues à écouter ses sorties ?
Oui.
Tu en penses quoi ? C'est toujours ta tasse de thé ?
Buck 65 est l'une des personnes les plus talentueuses que je connaisse. Ce qu'il a réussi à faire de sa carrière est très impressionnant. Je trouve ses disques récents vraiment très bons.
Parlons du projet Villain Accelerate. C'était juste un coup ou comptes-tu travailler encore avec Stigg of the Dump ?
En ce moment, Stigg est très occupé à régler des problèmes personnels. J'aimerais vraiment collaborer une fois de plus avec lui. Peut-être qu'on aura le temps de préparer d'autres morceaux prochainement. Mais en ce moment, je me consacre vraiment et avant tout à mes propres projets.
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