Hamlet regroupe les personnes qui tournent autour des Bretons d'Abstrackt Keal Agram : Robert le Magnifique, les deux AKA sous leurs pseudos solo, et plus marginalement le rappeur Arm. A l'origine de ce projet, le désir pour le metteur en scène David Gauchard de confronter deux modes d'expression, théâtre et musiques populaires, d'en faire du neuf sans changer l'un en simple faire-valoir de l'autre.
Habituellement, ce genre de projets est à prendre avec de multiple précautions. Cela sent la pompe et l'ambition artistique foireuse à plein nez. Je ne suis d'ailleurs que moyennement convaincu par ce Shakespeare de l'ère électronique, par cet Hamlet slam. Pas certain que le dramaturge anglais en sorte revigoré, ou son prince danois plus percutant.
Toutefois, la musique offerte ici est souvent bonne. Malheur à celui qui fuira cet album par crainte de l'emphase et de la pédanterie. Il passera à côté de la splendide guitare de "Hamlet#1", des scratches de "Laërte" et des nappes rappées de "Hier", il ne connaîtra pas certains des meilleurs titres produits à ce jour par Abstrackt Keal Agram et compagnie.
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