Personne ne sait d'où ils sont sortis, ni comment. Mais ils sont là. Automato a débarqué en début d'année et s'est frayé assez facilement un chemin bordé de roses et de compliments dans la presse musicale, façon "yeah, New York does it again !", avec pour argument principal la présence de DFA (The Rapture) à la production. Ouais, tu parles Charles...
Leur album fait certes illusion avec son début accrocheur bien comme il faut, avec sa fin haletante en forme d'apothéose, avec son "The Single" entraînant, et avec quelques moments plutôt chouettes ("Gold Of Desert Kings", "How to Read A Person Like A Book"). Tout cela est pas mal pour un disque de rap. Tout cela vaut déjà le détour et l'écoute.
Mais ne va pas beaucoup au-delà. Dans l'ensemble, Automato et sa mixture sentent à plein nez l'énième feu de paille crossover. Voici un cas typique de musique funky bouge-popotin et bon enfant faussement créative, faussement hype, faussement cool, faussement sympa, faussement crédible, faussement neuve. Et in fine, franchement pas mémorable.
Je l'ai pas trouvé faux du tout, ce disque.