Le troisième album des Bretons d'Abstrackt Keal Agram s'intitule Bad Thriller, sa pochette semble parodier la récente vague néo-rock et il se montre assez proche de son prédécesseur, Cluster Ville. S'y fait jour le même style bariolé, la même volonté d'explorer tous les genres, de l'électro véritable au format chanson en passant par le rap. La Atoms Family est même de la partie, une fois encore, pour un titre hip-hop qui, comme sur le précédent album, n'est pas forcément le plus exaltant du lot ("Street Lamp Confessions").
C'est d'ailleurs tout le début de l'album qui pèche un peu. Situé juste après, le très électronique "Rivière" peine lui aussi à convaincre, malgré un crescendo bien senti comme AKA sait les faire. Et il manque quelque chose au morceau qui suit, "Delta force", tout acoustique et tout chanté qu'il soit.
Comme Cluster Ville, Bad Thriller marque une baisse de régime chez AKA après un premier album plutôt chouette. Mais à la fin, les deux se ressaisissent. "Et la nuit s'éternise", avec Arm, est un rap plus excitant que le précédent et la séance de rattrapage pop de "Moore Choice" est elle aussi plutôt réussie. Enfin, les guitares et nappes enlevées d'un "Jason Lyttle" remixé par M83 sont une conclusion efficace.
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