Cette compilation conconctée par le site popnews.com n'a rien, strictement rien de hip hop. Vous ne trouverez ici ni maître des cérémonies halluciné, ni deejay survolté, ni quoi que ce soit qui ressemble à du rap. La première raison de cette chronique plutôt inhabituelle est claire, simple, elle tient en un seul mot : copinage.
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Cette compilation conconctée par le site popnews.com n'a rien, strictement rien de hip hop. Vous ne trouverez ici ni maître des cérémonies halluciné, ni deejay survolté, ni quoi que ce soit qui ressemble à du rap, à moins de considérer le beat sautillant qui soutient le "The Fade Away Jumper" de Lambchop comme une influence du genre. La première raison de cette chronique plutôt inhabituelle est claire, simple, et tient en un seul mot : copinage. Pour ceux qui l'ignorent, notre site a pendant près d'un an été hébergé par le site POPnews, est toujours sous la tutelle de l'association du même nom et n'a jamais cessé d'être partenaire de ce qui se fait de mieux sur le Net et ailleurs en matière de pop, disons, exigeante.
Le copinage est donc la principale raison pour laquelle une compilation si outrancièrement pop se retrouve sur un site rap, comment dire... si peu outrancièrement rap. Mais il n'est pas la seule. POPvolume#2 est aussi une réussite, bien plus encore que le volume précédent (POPvolume#1 si vous suivez) qui était pourtant loin d'être dégueulasse. C'est bien clair, toutes les couleurs de la pop, variées (ça, on a l'habitude dans le rap) s'y étalent, le long de morceaux du même niveau qu'ils émanent d'artistes français ou américains, britanniques, scandinaves, espagnols... (ça, on a déjà franchement moins l'habitude).
Passons donc en revue chacun des 17 titres. C'est encore la meilleure façon de chroniquer une compilation. Tout commence joyeusement avec les Danois de Superheroes à l'occasion d'un accrocheur "What's Going On". Vous vous croyez immédiatement parti pour une longue fournée de chansons sautillantes et catchy. Pourtant vous vous trompez, le "FMF" de Transbeauce vous freine aussitôt dans vos ardeurs, parfaite transition vers le premier sommet d'une compile qui en compte trois principaux, le magnifique "Love's Like a Bomb" en crescendo d'Elk City. Fabuleux.
Flop vous accueille ensuite, en douceur, le temps d'"Un Homme de Goûts Simple" qui vous révéle une variété française de qualité. Suivent les voix féminines et hantées de Pooka, puis les deux porte-drapeaux de la compile : Lambchop et les Trash Can Sinatras. Malheureusement, comme toujours dans ce genre de compilation, ce sont les "stars" qui déçoivent le plus : "The Fade Away Jumper" et "In Capitals" sont presque aussi insignifiants qu'ils sont sympathiques, le premier dans un registre "groove de poche", le second plus grave. Heureusement que le 'Extraordinaire Ressemblance' de Melon Galia redonne un peu plus de jus derrière.
Le titre suivant est de Elliott Smith. Enfin non, "Brest#4" est de Calc, mais la ressemblance avec le songwriter américain est flagrante. Totale même. Sans que cela soit un reproche, car le niveau suit. Ensuite ? Ensuite, deuxième haut sommet de POPvolume#2 avec le "Samba Deçejo" d'Emak Bakia, catégorie "bizarrerie". Tout commence par un inquiétant violoncelle parcouru par une voix féminine qui ne cesse de susurrer "I want to be with you". Puis tout dérive électronique, la même voix répétant "no" cette fois, sur un beat métronomique du plus bel effet.
Les derniers titres de la compilation sont tout aussi bons, mais moins saillants que les premiers : retour au chant avec le "Hold the Towers Down" de Port Vale, puis redescente de tension avec la longue intro instrumentale du "Colding Fields" de L'Altra, et avec "La Boutique du XXème Siècle", nouvelle démonstration réussie de pop à la française. Un autre groupe français, Melmac, suit, mais sa nationalité ne se voit pas puisque ce "Rolf" post-rock est devenu purement instrumental depuis que ses auteurs ont ôté les paroles de Thierry Roland qui devaient le clore.
Après cela, POPvolume#2 se dirige calmement vers sa fin. Nous vous avions cependant promis trois sommets : voici donc le troisième, le "The Guilt" acoustique des impeccables Migala, magnifique, comme bien d'autres morceaux proposés plus tôt par ces Espagnols. La compile nous offre même deux sommets en un, en enchaînant immédiatement avec "Wrong Fur", plus tendu et plus électrique. Il ne reste plus que l'instrumental "Carmencita" d'Astrid pour descendre en douceur.
Voilà. Tout cela n'était que compliment, par copinage et parce que POPvolume#2 est une réussite. Avec un peu de chance, nous vous remettrons le même couvert avec POPvolume#3.
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