Si certains lui préfèrent Kicking Against the Pricks ou The First Born is Dead, force est de reconnaître que Tender Prey est l’oeuvre la plus enlevée et la plus grandiose de Nick Cave et de ses Bad Seeds.
Mute :: 1988 :: acheter ce disque
La composition de cet album a lieu à un moment charnière de la carrière de l’australien. Installé à Berlin, et fortement investi dans ses activités parallèles, cinéma et littérature, il essaie aussi à ce moment de se défaire de l’emprise funeste de l’héroïne. Enflammé, Tender Prey diffère sensiblement de ses prédécesseurs, moins noueux, plus lumineux, et nettement plus accessible.
S'inspirant d'une ferveur et d'un élan tout religieux, Nick Cave nous livre ici une alternance de bombes rocks plus ou moins punkies, de ballades cérémonieuses et de longues implorations sur fond de percussions velvetiennes. Le morceau saillant de ce grand disque est bien sûr "The Mercy Seat", long, répétitif et exalté, rare single de l'australien à avoir frôlé le succès grand public. Mais ce n'est pas là le seul argument : l'efficace "Deanna", la longue et superbe complainte de "Mercy", le dévastateur "City of Refuge", ou surtout l'apaisé et émouvant "Watching Alice" comptent sans doute parmi les plus hauts sommets de l'immense répertoire de Nick Cave.
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