Trop de frasques et ce double-album choucroute auront eu raison de Goldie et de sa cote auprès des critiques. Pourtant, au coeur du deuxième CD, résident encore quelques traces d'un réel savoir-faire.
FFRR Records :: 1998 :: acheter ce disque
Pour son deuxième album, sorti début 98, Goldie s'est soigneusement fait descendre par certains de ceux qui autrefois l'avaient tant adoré. Ce violent retour de bâton était prévisible : trop d'attitude, trop d'orgueil, trop de frasques et de médiatisation (son mariage avorté avec Björk) en ont fait l'une des pop stars les plus insupportables d'Angleterre. C'est donc sans surprise qu'à la sortie de Saturnz Return, Goldie s'est fait aligner par les puristes drum'n'bass auprès desquels il a miné sa crédibilité. Il est vrai que l'album (double) pèche par bien des aspects : les ambitions progressives et démesurées de l'insupportable "Mother", long et imbuvable morceau d'une heure inspiré parait-il de la symphonie n°3 de Gorecky, l'efficace mais racoleur "Temper Temper" où Noel Gallagher joue un brin de guitare, les clichés de "Digital", mariage hip hop / drum'n'bass convenu en compagnie de KRS 1. Mais les nombreux détracteurs de Goldie feraient bien de jeter une oreille au coeur du deuxième CD, où Goldie étale à nouveau sur "Fury-The Origin", "Chico-Death of a Rock Star", "Believe" et surtout sur la longue plage cristalline de "Dragon Fly", l'incroyable savoir-faire qui a fait de Timeless, son premier album, l'un des albums phares des 90's.
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